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Vous reprenez votre marche dans cet amphithéâtre de nature merveilleux, qui vous semble être votre monastère à ciel ouvert. Vous avancez paisiblement et tranquillement.

Vous laissez vos pas libres de leur direction, laissant votre corps vous guider. Il semble savoir où il va. Vous êtes curieux de savoir où vous allez arriver.

Vous voilà devant un lac circulaire. Point de vent, son eau est tellement calme qu'il reflète le ciel comme un grand miroir. Cela est de toute beauté. Au milieu se trouve une petite île. Vous aimeriez bien y aller, mais point de barque en vue. Faudrait-il y nager ?

Vos pas continuent et vous orientenvous orientent légèrement sur votre droite, et vous amènent jusqu'au bord du lac où se trouve une étrange pierre. De forme hémisphérique d'une cinquantaine de centimètres de diamètre, elle semble s'enfoncer dans le sol. Peut-être est-ce une sphère à moitié enfouie. Elle est creusée sur le dessus d'une forme en croix, qui descend dans la pierre jusqu'au sol, faisant une fente qui s'ouvre vers le lac.

Votre main se pose sur la poignée de votre épée qui se trouve à votre côté, dans son fourreau. Vous la retirez et mettez la poignée dans la forme, elle s'y emboîte effectivement parfaitement. La voici bien horizontale effleurant la surface de l'eau, orientée vers le centre du lac, vers cette petite île.

Il se passe alors quelque chose de fantastique. La pierre se referme sur la poignée et la garde de l'épée, vous ne comprenez point comment, et la lame de celle-ci se met à grandir, grandir, s'élargissant un peu dans le même temps. Et quelques minutes plus tard, elle semble toucher l'île au loin, formant un pont qui vous permet de traverser le lac.

La double lame est horizontale, faisant deux légères pentes de part et d'autres du centre. Sa brillance pure réfléchit le ciel.

Vous mettez le pied dessus, il n'y a pas la largeur suffisante de mettre les deux pieds côte à côte, mais un pas devant l'autre, centré et en équilibre sur le centre de la lame. Ce n'est guère confortable, un pas de côté et les pentes de la lame risqueraient de vous faire glisser dans l'eau.

Vous voici tel un équilibriste.

  • Avançons ! vous dites-vous confiant et concentré.

Vous estimez qu'il vous faudrait bien 30 minutes, peut-être plus, pour arriver sur l'île.

Vos pensées sont bien concentrées sur vos pas, et vos bras servent de balanciers parfois lorsque c'est nécessaire pour garder l'équilibre.

Au bout d'un certain temps, vos pensées reprennent leur réflexion... Vous vous demandez si vous n'allez pas tomber, vous n'avez pas bien envie de tomber ainsi dans l'eau, tout habillé.

À peine avez-vous eu cette pensée négative, que vous entendez comme un clac qui provient de la pierre derrière vous, la lame de l'épée pivote d'un coup et vous avec dessus, et sans avoir eu le temps de comprendre ce qu'il arrivait, vous vous retrouvez, tout en restant bien aligné sur la lame, plongé la tête en bas dans le lac...

Étrange sensation, car d'une part vous n'êtes pas plongé dans l'eau, vous êtes au sec et vous respirez bien et vous êtes toujours debout sur la lame en équilibre, un pied devant l'autre. Une étrange gravité vous maintient sur la lame, la tête ainsi à l'envers.
Cette gravité inversée vous fait faire une bascule mentale et vous vous retrouvez comme "à l'endroit", debout sur la lame qui est de nouveau à la surface du lac, mais retourné de l'autre côté.

Vous regardez autour de vous et découvrez un paysage lugubre, froid, un ciel grisâtre, effiloché de nuages qui ressemblent à de longs doigts, de longues mains. De sombres pensées flottent dans l'air. Elles sont presque palpables. Des formes-pensées visibles telles des spectres qui flottent avec des robes noires dans l'air. Ces spectres vous voient et certains viennent rapidement vers vous, leur corps volatile vous passent à travers puis repartent, pour laisser la place à un autre, et un autre... Une danse macabre commence ainsi autour de vous !

À chaque fois qu'une de ces formes-pensées vous traverse, vos propres pensées sont agitées de noires images, qui passent ainsi, comme un zapping sur un écran de télévision. Vous les entendez dire :

  • Marre des politiciens corrompus ! Mettons-les à genoux ! Révolution ! Démissions ! Purges !!!
  • Où sont les armes ?! Laissez-nous tirer sur les terroristes qui envahissent nos frontières ! À bas la racaille !
  • C'est terrible ! Bientôt la guerre mondiale ! Qu'allons-nous devenir ?
  • Je n'ai plus d'argent, plus de travail ! Je ne peux plus nourrir ma famille. Que ma vie est misérable !
  • Ras le bol de la traite des femmes et des enfants ! Il faut que cela s'arrête ! Mais la justice est totalement corrompue ! Dénonçons tout cela !
  • Mais vous allez vous réveiller ! Bandes d'endormis ! En ne dénonçant rien et en ne manifestant pas dans les rues, vous laissez un tapis rouge pour la corruption et à la perversion ! Ne voulez-vous pas un monde meilleur !?
  • Et toi ? Qu'est-ce que tu as à me critiquer, bien sûr que je veux un monde meilleur ! Mais je vous dit qu'il faut s'aimer ! Cela ne rentre pas dans vos têtes de linottes ! Minables que vous êtes !
  • Pff ! N'importe quoi... L'amour cela n'a jamais rien arrangé ! Exterminons la vermine d'abord ! On s'aimera après ! Œil pour œil, dent pour dent ! Vengeance !
  • Le Seigneur va revenir et fera pénitence ! Vous périrez tous dans les flammes de l'enfer !
  • ...

Quel cauchemar !!

Votre âme arrive à nouveau à se faire entendre dans tout ce vacarme :

  • Ne te l'avais-je pas dit ?
  • Quoi donc ?
  • Que tu n'avais plus la possibilité de penser à un avenir négatif.
  • Quoi ? Juste en pensant que je pourrais glisser dans l'eau et je me retrouve dans un tel cauchemar ?
  • Oui. À ce niveau-là, la moindre erreur est immédiate. Ce cauchemar ce sont toutes les pensées négatives que les hommes créent. Tous ces égrégores que je t'avais montrés au tout début de notre histoire. Vois-tu comment ils t'influencent ?
  • C'est effectivement insupportable.
  • Eh bien des millions de gens s'en nourrissent et les nourrissent, nuit et jour. Combien d'heures tous les jours devant leur télévision à entendre des nouvelles macabres depuis tant d'années ? Combien de films de crimes, ou de guerre ou d'horreurs ? Combien de temps à surfer sur les réseaux sociaux qui dénoncent de sales affaires et où les gens s'insultent perpétuellement ? Combien d'idées ainsi alimentées pour toujours faire la guerre à l'Autre, à celui qui est injuste, au frère qui fait la grève et qui m'empêche d'être à l'heure, aux responsables de la crise, à ceux qui cassent dans les manifestations, à ceux qui les instrumentalisent, aux aveugles qui ne voient pas que le monde est corrompu, à celui qui ne se fait pas vacciner, à celui qui se fait vacciner, à celui qui ne mange pas bio, à celui qui nous ennuie à nous dire de manger bio, aux nazis, aux homos, aux transgenres, aux intolérants, aux pacifistes, aux belligérants, à celui qui n'a pas la même religion que moi, à celui qui est athée, à celui qui ne l'est pas, à son frère, à sa sœur, à ses parents, à sa belle-sœur, à sa belle-famille, à ses enfants, ...
  • Oui, je vois bien... Tout le monde y passe, tout est prétexte à se faire la guerre contre l'autre. Et en alimentant tout cela, même ceux qui aimeraient autre chose continuent d'alimenter cet immense trou noir ; ils n'en sortent jamais. Je vois bien en moi monter cette hargne, cette haine. J'ai bien envie d'y ajouter ma voix, de me faire entendre : « Mais vous allez m'écouter à la fin ?!! »... Cela est toujours bien agressif... Mais alors comment ne pas hausser le ton et devenir ainsi audible dans cette nasse ?
  • En refusant de jouer ce jeu, d'abord. De dire à toutes ces créatures : "Non, vous ne passerez plus par moi !". Puis d'activer l'armure de Lumière dont je t'ai parlé.

Vous reprenez le contrôle de votre mental et de vos pensées, et visualisez un laser de lumière avec lequel vous dessinez une spirale autour de vous. Avec une forte concentration et une grande volonté, vous y mettez tout votre cœur. Une lumière claire vous entoure et les spectres s'éloignent de vous, maintenus à distance, tels des vautours qui attendent leur heure.

  • Non ! C'est fini tout cela ! Vous ne passerez plus par moi !
  • Bien ! Vois comment tu te protèges ainsi. Maintenant reviens de l'autre côté du lac.
  • Comment faire ?
  • Il te suffit d'imaginer un avenir radieux.

Vous vous concentrez à nouveau et respirez profondément. Vous visualisez que vous arrivez sur l'île devant vous, sur l'herbe au soleil, et que vous y êtes allongé, entouré de papillons qui butinent avec des abeilles dans les fleurs.

Aussitôt ainsi aligné, votre épée pivote encore et vous voici retourné, la tête dans l'autre sens, du bon côté de l'eau, du bon côté du miroir, la tête en haut.

L'air est doux, le ciel est bleu, le Soleil brille, tout va bien !

  • Merci. Je suis bien mieux ici !
  • N'est-ce pas ?
  • Intéressant cette image. Posé ainsi de ce côté du Lac, j'ai vraiment l'impression que tous ces gens qui vivent ainsi ce monde plein de négativité sont effectivement la tête à l'envers. Ils marchent la tête en bas. J'avais vraiment l'impression que ces spectres voulaient me retourner, me vriller la tête.
  • Et toi lorsque tu parles à ces personnes prises de l'autre côté, c'est toi qui leur retourne la tête. Pour le meilleur, si certains ont envie de réfléchir et de s'en sortir, ou pour le pire, pour ceux qui souhaitent continuer à y jouer, totalement pris dans ces négativités. Si tu leur demandais, ils diraient que c'est toi qui marche la tête à l'envers, avec tes utopies irréalistes et irresponsables.
  • Je vois, c'est comme s'il y avait deux mondes. "Choisis ton monde !", avait-il dit. C'est effectivement clair vu ainsi.
  • As-tu compris maintenant comment rester dans ce monde-là ? Celui ensoleillé ?
  • Oui. En gardant à chaque instant, à chaque respiration, une pensée pure, une intention pure, et en imaginant un avenir positif. Je nourris exclusivement le dragon blanc, plus une goutte d'énergie pour le dragon noir.

Vous continuez avec cette attitude tranquille, aussi tranquille que l'eau du lac, à atteindre l'île.

Vous observez que la pointe de votre épée est enfoncée dans une pierre similaire à celle de l'autre côté du lac. Vous posez votre main dessus, et l'épée revient à sa taille initiale. Quelques instant plus tard, la pierre pivote pour vous présenter l'épée verticalement, sa garde pointée vers le ciel. Vous la retirez aisément du roc, une nouvelle fois. Elle n'a pas une rayure, sa lame est toujours aussi belle, un vrai miroir dans lequel vous vous regardez. Il vous rappelle subitement le miroir de la Vérité que vous aviez trouvé... il y a... bien longtemps... Le temps vous semble s'être comme allongé derrière vous, étrange sensation.

Vous regardez autour de vous pour apprécier l'endroit où vous êtes arrivé. L'île n'est pas bien grande, à peine plus haute que le niveau du lac, comme une plateforme qui y flotterait à la surface. Elle est parfaitement circulaire. C'est étonnant pour un édifice naturel.

  • Qu'elle est cette île ? demandez-vous à votre âme.
  • C'est un espace sécurisé où tu pourras t'exercer pour manipuler ton verbe et en affiner la lame sans risquer de blesser l'Autre avec. Comme tu as pu le voir sur toi-même, la Vérité est souvent difficile à entendre, voir ou exprimer. Et arrivé à ce niveau vibratoire-là, tu deviens le miroir de la Vérité, dans lequel l'Autre peut se refléter presque intégralement.
  • J'entrevois ce que tu veux me dire, mais je n'en comprends pas totalement le sens. Peux-tu développer ?
  • Oui. Il s'agit d'une affaire de projection. Beaucoup de personnes aujourd'hui savent que ce que l'on voit chez l'Autre c'est souvent une projection de soi-même. Certains s'en arrêtent à cette connaissance et disent alors à celui qui leur dit quelque chose à leur égard, que c'est lui qui projette sur eux ce qu'il est lui-même. Ce qui est souvent vrai, mais pas toujours. Prenons un exemple de dialogue.
  • Oui, j'aime beaucoup les exemples.
  • Deux hommes parlent ensemble. L'Un dit à l'Autre : "Vous êtes bien orgueilleux." L'Autre, qui est effectivement encore bien orgueilleux, piqué alors dans sa propre estime de soi, estimant lui-même que l'orgueil est un vilain défaut, rétorque à l'Un : "C'est vous qui projetez, Môonsieur, votre propre orgueil sur moi-même !". Ou comme le disaient les petits à l'école : "Miroir, miroir, c'est celui qui le dit qui l'est !". L'Un, dans notre exemple, n'est plus orgueilleux, il a dépassé ce stade de maturité de conscience, disons-le ainsi. Donc l'Autre orgueilleux se trompe sur le compte de l'Un en disant que c'est lui qui est orgueilleux. L'Autre projette par contre bien sur l'Un son propre orgueil. L'Un, lui, dit juste la vérité en observant que l'Autre est encore bien orgueilleux tout en ne l'étant plus aujourd'hui. L'Un se rappelle lui-même, lorsqu'il était plus jeune, avoir été bien orgueilleux. Il peut le reconnaître chez l'Autre, cet orgueil, puisqu'il a su le reconnaître en lui. L'Autre, qui n'a pas encore dépassé ce seuil, ne peut pas encore admettre qu'il y ait quelqu'un de plus avancé que lui, de plus "grand" que lui, sur cette échelle des consciences. Ce qui est bien logique, car quelqu'un de bien orgueilleux s'imagine qu'il est arrivé en haut de la pyramide, la sienne, et qu'au-dessus de lui, il ne peut y avoir personne d'autre, si ce n'est Dieu, s'il y croit encore. Et bien orgueilleux serait à ses yeux celui qui estimerait dire qu'il est Dieu lui-même ! Rappelons ici ce que Jésus à reçu de tels orgueilleux à son égard : « Ce n’est point pour une bonne oeuvre que nous te lapidons, mais pour un blasphème, et parce que toi, qui es un homme, tu te fais Dieu ! »
  • Ah... Je vois oui !
  • Aujourd'hui ces mêmes personnes continuent de traiter de la sorte ceux qui sont plus avancés qu'eux sur cette hiérarchie de la conscience, même si la lapidation physique a été abolie des mœurs à bien des endroits, la lapidation vibratoire, verbale, est encore bien usitée. Ces orgueilleux, pour les plus pieux, reconnaissent que ceux qui avaient dit ces mots à Jésus s'étaient trompés... Mais sans être encore en mesure de ne pas recommencer eux-même exactement la même chose. Il est plus facile de parler des Autres qui se trompent que de voir que l'on se trompe soi-même. Tout ceci peut s'expliquer en utilisant ces miroirs et cette projection.
  • Alors allons-y ! J'ai hâte de comprendre cela !
  • J'aime ton enthousiasme et ton attention ! Reprenons notre dialogue et ces deux personnages, l'Un, plus sage et humble, et l'Autre, encore bien orgueilleux et pas encore très humble. Rappelle-toi, l'orgueil c'est la même énergie que l'humilité mais utilisée dans la direction opposée. On peut représenter l'Un et l'Autre sous la forme de deux miroirs. L'Un serait grand, de la taille d'un homme debout. L'Autre serait petit, de la taille d'un miroir capable de s'apprécier le visage uniquement. Il y a d'autres personnes qui peuvent être représentées sous la forme d'un miroir de poche, où l'on ne peut voir qu'un détail du visage lorsqu'on se regarde dedans.
  • Ok, je le visualise bien. Des miroirs de différentes tailles qui se font face tous ensemble. Leur base touche le sol, et ainsi certains montent plus ou moins haut. Les petits miroirs de poche ne peuvent alors que voir "les chaussures" des autres, d'autres "des pieds aux chevilles", etc., et les plus grand des pieds à la tête.
  • C'est cela. Chaque miroir a donc du mal à voir ce qui est plus haut que lui. Donc le plus petit ne pourra projeter sur l'autre que ce qu'il est lui-même. Le plus grand par contre, d'une part, permet aux plus petits de se voir intégralement et lui, voit intégralement les autres. Et le plus petit voit dans le plus grand là ou il en est lui, le plus petit. Tu vois au niveau où tu es.
  • D'où l'expression "Dieu voit tout" ?
  • Oui, tu peux l'utiliser dans ce contexte-là, effectivement. Il s'y prête bien.
  • Ah ! Je vois aussi une autre expression populaire : "Ça va les chevilles !", disent certains en traitant l'autre d'orgueilleux. Peut-être qu'ils font partie de ces miroirs qui ne peuvent monter plus haut que cette taille-là.
  • Ah ah ! Pourquoi pas. Les expressions populaires contiennent beaucoup d'informations. Donc lorsque le plus grand dit à un plus petit qu'il est orgueilleux, cela ne signifie pas qu'il projette son propre orgueil sur l'autre. Par contre celui qui n'a pas encore dépassé "la taille de l'orgueil" dira de l'autre, plus grand que lui, qu'il est bien orgueilleux. Projetant ce qu'il est lui-même. Et il dira de quelqu'un qui dira la vérité sur un sujet qu'il est bien orgueilleux d'étaler ainsi sa science, jaloux de ne pas l'avoir encore lui-même. Il dénigrera le plus grand pour tenter de le rabaisser plus bas que lui aux yeux des autres, plus petits que lui, et qui ne peuvent donc pas voir non plus ce qui est plus haut qu'eux-mêmes. C'est ainsi que certains se font berner par les beaux parleurs qui dénigrent celui qui est pourtant plus sage et que Jésus s'est retrouvé crucifié, Galilée en prison, et tant d'autres saints hommes lynchés. C'est qu'il y a bien des hommes qui sont jaloux de voir que d'autres sont des miroirs plus grands qu'eux. Comme un certain personnage qui disait de lui-même qu'il était un "dieu jaloux"... Jaloux donc d'un autre, inévitablement, qui était plus grand que lui-même. Jaloux donc de Dieu lui-même. Et plutôt que de l'admettre, il cherchera à le détruire, ne supportant pas de se voir lui-même plus petit qu'un autre. Alors que celui qui est plus grand et plus sage que lui sait paradoxalement qu'il n'est pas "plus grand" étant lui-même au Service du "plus petit" afin que ce dernier découvre qu'il est en fait aussi grand que lui. Paradoxalement, le jaloux détruit alors ainsi celui qui est le plus à même de l'aider à devenir encore plus grand, lui qui aimerait tant être au sommet... de sa gloire. Mais cette ascension d'un être fou qui œuvre pour sa propre gloire est destructrice. Il se détruit lui-même et entraîne avec lui des millions d'hommes et d'âmes dans son sillage infernal.
  • Je vois...
  • Cette illustration sous la forme de miroirs plus ou moins grand permet aussi de comprendre la différence entre l'orgueil et l'humilité.
  • Comment-cela ?
  • Regarde un des miroirs qui est au milieu, disons notre bien orgueilleux qui est plus grand que bien des plus petits. L'orgueilleux c'est celui qui incline son miroir vers le bas. Il ne regarde ainsi que les plus petits que lui, et leur dit généralement : "il n'y a pas plus grand que moi, alors suivez moi, j'en sais plus que vous". Il refusera de regarder vers le haut, de peur de voir qu'il y aurait plus grand que lui. Autrement dit, il a peur que le Ciel lui tombe sur la tête. Il lui suffirait pourtant d'admettre qu'il n'a pas encore fini son chemin et alors il inclinerait son miroir vers le haut, et verrait effectivement qu'il y a des miroirs plus grands que lui et qu'ils ont probablement des choses à lui apprendre. Cela est l'humilité. Il faut de l'énergie pour incliner le miroir. Vers le bas, c'est l'orgueil, dans l'autre direction, vers le haut, c'est l'humilité.
  • J'ai compris ! Merci pour cette image.
  • Si tu regardes un être humain dans une vie, enfant il est physiquement petit, alors pour voir ses parents, il est bien obligé de regarder vers le haut. Il est humble et sait qu'il a des choses à apprendre d'eux. Ensuite il grandit et à l'âge de l'adolescence il est aussi grand physiquement voire plus grand parfois, que ses propres parents. De taille adulte, il fait le fier et regarde alors vers le bas les autres plus petits en disant : “Je suis grand, je n'ai plus rien à apprendre de mes parents, en plus ils sont du siècle dernier, des 'has been'...”. Et le voici partant tout fier. Ensuite il vit des expériences et accepte les épreuves par nature initiatiques. Ce qui lui permet d'augmenter sa maturité de conscience. Quand il ne les accepte pas, bien qu'arrivé à l'âge adulte, il reste limité au niveau de l'enfant ou de l'adolescent du point de vue de sa conscience.
    Il y a bien des adultes qui s'arrêteront à cette posture de toujours s'incliner vers le bas et de dénigrer les plus intelligents qu'eux pour tenter de les rabaisser plus bas, plutôt que de faire le pas de s'humilier, humblement, face à la Vérité, qui est pour eux de réaliser où ils en sont et qu'il leur reste du chemin. C'est là que l'expression populaire, que les enfants utilisent aussi bien que "miroir, miroir...", s'ajoute et est : "il n'y a que la vérité qui blesse !". Oui, ils ont raison de le dire. Ce qui est malheureux, c'est qu'il y en a qui utilisent la Vérité pour effectivement blesser les autres, cruellement parfois ou par maladresse aussi. C'est pour cela qu'il est important pour toi, ici, là et maintenant, d'apprendre à manier ton Verbe pour éviter de blesser l'autre... Cet autre qui risque de se blesser tout seul en ta présence. Car vibratoirement, même en ne faisant rien, comme tu es plus grand que bien des gens, tu agiras sur eux comme si tu leur tendais un grand miroir dans lequel ils se verront intégralement, et s'ils n'ont pas envie de se voir tels qu'ils sont réellement, ni de voir dans quel état ils sont...
  • ... alors ils risquent de devenir violents à mon égard.
  • Tu as tout compris.
  • Alors comment faire pour ne pas blesser quelqu'un ?
  • Commence par éviter de te blesser toi-même.
  • C'est à dire ?
  • Tu es un grand miroir et plus tu prends conscience de cette grandeur, plus tu prends conscience de ton pouvoir, qui est immense, et plus tu risques de basculer dans l'orgueil, en ne regardant plus que vers le bas les plus petits... et de basculer alors du côté obscur de Dieu lui-même.
  • ... et donc de devenir moi-même le Diable. L'inverse de Dieu. Je vois oui.
  • C'est sage de le voir, ne le perds pas de vue. Il y a des hommes très intelligents qui ont commencé à œuvrer pour une grande cause, politique par exemple, en ayant l'intention d'être au service du peuple, d'être "un bon roi", un "bon chef d'état", cela était sincère. Et puis ils ont basculé dans cette folie qu'est le pouvoir de domination. C'est une folie qui habite les hommes sur cette Terre. Et la bascule est facile. Si l'homme y bascule alors il devient un tyran et la peur de perdre son pouvoir, illusoire, puisque toute peur n'est qu'une illusion, le transforme en paranoïaque qui fera tout pour éliminer ceux qui pourraient prendre sa place. Qu'ils le souhaitent ou non d'ailleurs. Dès qu'il détecteront quelqu'un de plus intelligent qu'eux, donc un "miroir plus grand", ils chercheront à l'asservir et le détruire au moindre doute.
  • "Miroir, miroir... Dis-moi qui est la plus belle !"... Cela me rappelle ce conte.
  • Oui, c'est exactement cela. Basculer dans le narcissisme est toujours possible tant que tu n'as pas atteint un certain niveau d'équilibre, et à ce niveau-là il est nécessaire de savoir manipuler beaucoup d'énergie donc beaucoup de puissance, car cette puissance divine n'est pas petite, loin de là ! Tu te rapproches du Soleil petit à petit. Il ne s'agirait pas de finir comme Icare et de te brûler tes propres ailes qui commencent à peine à pousser.
  • Je vois.
  • N'oublie donc pas de regarder toujours avec ton miroir bien devant toi, tu peux voir les plus petits, sans oublier qu'il y a aussi à regarder vers le haut, en embrassant l'Univers tout entier, pour te rappeler de toujours rester humble - ce qui ne signifie pas s'écraser, mais garder en perspective que tu œuvres pour quelque chose de bien plus grand que toi seul. Dieu est le plus grand serviteur de l'Homme, vois-tu ?
  • Dieu est le plus grand serviteur de l'Homme ? Oui, je le vois bien maintenant. Puisque l'Homme c'est Dieu qui ne le sait pas encore. Il porte comme un enfant Dieu en lui-même, et Dieu qui s'est rappelé qu'il est Dieu en l'Homme se met alors au service de ce Dieu qui dort en l'Homme afin de l'éveiller à sa propre nature. Dieu est donc au Service de l'Homme sur son chemin afin qu'il découvre à son tour qu'il est Dieu, et alors ils pourront se regarder face à face et se reconnaître mutuellement... Cela doit-être une étrange expérience !
  • Je ne te le fais pas dire ! C'est indescriptible avec des mots. Tu le vivras lorsque tu le découvriras. Il y a autre chose à souligner ici en parlant de ces miroirs de différentes tailles. C'est que ceux qui sont plus petits ne peuvent guère voir les plus grands. Donc eux ne te verront probablement pas, même s'ils voient ton corps de chair bien entendu, ils ne pourront "te voir" pleinement. Ils t'ignoreront, ne t'écouteront guère, ou alors uniquement si tu leur donnes ce qu'ils ont envie et ce qu'ils sont en capacité d'entendre, de voir, à la taille du miroir qu'ils sont. Eux ne peuvent se rendre compte de ce qu'ils ont devant eux, ils n'ont pas encore la capacité et le discernement pour en apprécier la valeur. Même ceux qui sont des gens sains d'esprit et qui peuvent intellectuellement comprendre bien des choses, discuter avec toi, qui seront d'agréable compagnie et qui se sentiront bien avec toi. Certains qui même espèrent un jour rencontrer leur Roi ou leur Reine, en conscience sur leur Chemin spirituel... Il serait devant eux ce grand Roi ou cette grande Reine, qu'ils ne le reconnaîtraient même pas, ils ne sont pas encore assez grands pour cela. Donc ne t'étonne pas de cela, tu es comme invisible à leurs yeux, ce qui peut renforcer ton sentiment de solitude. Il n'est pas toujours facile de ne pas être reconnu à sa juste valeur. Ce qui fait travailler, encore et toujours, le détachement.
  • Oui... Je comprends bien. C'est vrai que je me sens bien seul si haut, et en même temps si bien... J'aimerais tant qu'ils soient au même niveau que moi ! C'en est presque frustrant... Patience... Patience... Tout me semble si lent vu d'ici, à présent.

Vous vous asseyez au bord du lac, regardant devant vous en intégrant tout cela. Vous repensez à Icare qui s'est brûlé les ailes, à cette vigilance de chaque instant de ne pas céder à la tentation de basculer du côté obscur. Vous vous voyez tel un funambule qui marche sur des œufs sans les casser. Chaque pas vous semble d'une délicatesse ! En même temps, vous sentez en imaginant cela la légèreté de vos pas, votre délicatesse et une grande et paradoxale puissance associée.

Vous en êtes fier ! Mais... n'est-ce pas de l'orgueil ?

  • Non. Il y a un fil ténu, aussi fin que le fil de ton épée entre la noble fierté et le sombre orgueil. C'est là qu'est l'équilibre à conserver. Oui, tu peux être fier d'être arrivé à ce niveau-là de maîtrise de toi-même ! Tu ne vas pas te flageller, ni en faire de la fausse modestie, non. La pleine puissance divine est encore plus impressionnante que cette fierté que tu éprouves là. Oui ! Tu es grand, un beau et noble chevalier de Lumière, un Roi prêt à se sacrifier pour son peuple en étant pleinement à son Service !
  • Je le sens, je le vois... Et il y a cette bascule possible, oui... Cet élan égotique qui aimerait le crier sur tous les toits... Ce qui serait futile, bas, et dangereux si j'allais plus loin dans cette direction. Je sens bien cette différence en moi entre la fierté d'une noble œuvre accomplie et l'orgueil qui aimerait attirer sur lui tous les projecteurs...
  • C'est bien que tu la perçoives cette différence car si tu ne la percevais pas encore tu aurais bien du mal à discerner de quel côté tu es, et donc tu aurais du mal à garder l'équilibre nécessaire pour aller plus loin, plus haut...
  • Encore plus haut ? Cela ne s'arrête donc jamais ?
  • Au regard de la vie éternelle, pourquoi cela s'arrêterait-il ? Mais au regard de l'ascension vibratoire, si, il y a un sommet. Donc en quelque sorte une fin. Mais cela ne signifie pas que la vie s'arrêtera là pour toi. Cela serait une triste chose alors, tu aurais actualisé un tel potentiel et ce serait dommage pour l'humanité toute entière de ne pas le mettre à son Service. C'est qu'il y en a encore bien des choses à faire collectivement. Non ?
  • Oui, je suis bien en accord avec toi ici.
  • Te voilà donc en mesure de ne pas te blesser toi-même.

Et vous, qu'en pensez-vous pour vous-même ?

  • Oui, j'ai tout ce qu'il faut en tout cas pour éviter cela. Même si je sais que je ferai peut-être encore des faux pas, je ne deviendrai pas un tel funambule équilibriste en un jour.
  • C'est sage de l'observer. C'est une attention de chaque instant, et un jour tu sauras que tu as atteint cet équilibre, tu le feras alors sans effort. Comme tu respires aujourd'hui. Passons aux Autres maintenant.
  • Oui, comment ne pas blesser les Autres avec une épée si affinée ?
  • Il faut prendre en considération plusieurs paramètres. Te concernant tu deviens donc de plus en plus toi-même le miroir de la Vérité. La Vérité froide, incorruptible, intransigeante, qui ne laisse rien passer de non conforme, d'amalgamé, d'inversé, de retourné, de mensonger, de manipulatoire, etc. Tu deviens petit à petit cette vibration et vibratoirement cela a plusieurs effets sur l'Autre. Le premier étant que, par résonance, la Vérité qui est en l'autre est stimulée. Cet atome de conscience divine qui dort ou qui est déjà éveillé, n'aspire alors qu'à apparaître au grand jour lui aussi ! Tel Jean le baptiste qui tape de joie dans le ventre de sa mère en reconnaissant Jésus, lui-même étant dans le ventre de la sienne. Ce qui peut créer bien des choses en l'Autre qui n'est pas forcément prêt à les vivre. S'il est prêt alors la phrase "c'est lorsque le disciple est prêt que le maître apparaît" se réalise et le disciple, soit celui qui aspire à faire ce chemin en conscience, reconnaît d'une manière ou d'une autre celui qui est plus élevé en vibration que lui et ira vers lui, l'Univers les ayant mis "comme par hasard" en mesure de se rencontrer. C'est alors un grand moment de joie.
    Si l'Autre n'est pas prêt alors il est probable qu'il sera plus agressif à son égard ou, au mieux, il restera assez superficiel, ce qui est moins désagréable pour toi. L'eau lui passera dessus comme sur les ailes d'un canard, sa coupe pleine, tu parleras alors pour ne rien dire, puisqu'il ne sera pas en mesure de t'écouter pleinement.
  • Que faire alors ?
  • Te faire confiance, déjà. Laisse l'Esprit de Vérité qui est en toi, de plus en plus proche de toi, s'exprimer librement. Tu sauras intuitivement comment te comporter. Chacun agit à sa manière avec ses acquis, ses compétences, ses dons, ses armes magiques. Chacun a son style, sa tonalité de vibrations. N'imite pas le style d'un autre, trouve le tien, celui avec lequel tu seras à l'aise. Certains sont doux, d'autres plus musclés. Certains utilisent de la douce musique pour agir, d'autres n'hésitent pas à donner des coups de marteau vibratoires pour secouer les êtres les plus denses, afin de les réveiller ou d'écarter les intrus, car certains sont à écarter, oui, leur heure viendra plus tard. Comme le disait également Jésus en son temps : "On ne donne pas des perles aux pourceaux.", aujourd'hui on dit plutôt que l'on évite de donner de la confiture à des cochons. Le langage évolue avec les âges, mais le fond du propos reste le même.
  • Ah ah ! Oui... Je vois.
  • Tu peux lire aussi les précieux conseil de Jésus rassemblés dans la Bible. Comme le fond du propos reste le même tu devrais être en mesure désormais de comprendre son message au-delà des mots. Va directement à la source, n'écoute pas ceux qui font des interprétations de la Bible tout en étant endormis. L'ayant apprise par cœur, ils font des copier-coller de bouts de passages donnant l'impression qu'ils ont réponse à tout alors qu'ils n'y comprennent rien. Ils cherchent juste à démontrer que seuls, eux, détiennent la vérité, car pour eux la Bible est la Vérité. Ils sont bien loin du compte. Perdus dans leurs dogmes à un tel niveau qu'il est bien difficile de leur faire entendre qu'ils font fausse route. Ce qui est bien triste à observer, car ce sont des personnes de bon fond souvent : ils croient en Dieu, ils s'efforcent d'être de bonnes personnes, ils attendent le Messie avec tant d'espoir et de dévouement... Mais ils ont les oreilles tellement bouchées et leur coupe est tellement pleine que même si le Messie était en face d'eux, ils ne le verraient même pas, et s'il leur expliquait qu'ils se trompaient, ils ne seraient pas d'accord avec lui. Et même s'il leur disait explicitement "Je suis le Messie que vous attendez tant !", ils lui diraient : "Non, toi, tu es Satan en personne qui se fait passer pour le Messie, c'est écrit ici, page 247 ! Le Messie, lui, arrivera dans le Ciel, dans un char, entouré de plein de belles choses célestes, tel que c'est écrit là, page 357 !..". Alors le Messie passerait son chemin, mi-amusé mi-peiné... En se demandant bien comment faire pour leur déboucher les oreilles.
  • Ah ah ! C'est risible et triste en même temps oui... C'est vrai qu'il y a beaucoup de personnes qui pensent savoir mieux que l'autre ce qu'il dit être lui-même... De grand donneurs de leçons qui n'écoutent rien en retour... Effectivement, leur coupe est totalement pleine.
  • Donc tu peux rechercher ces bons conseils dans ce livre. Les temps ne sont pas les mêmes mais tu sauras les adapter à ton propre environnement, ton propre pays, ta propre culture contemporaine. Il y a d'autres textes qui parlent en Vérité, si tu en as besoin laisse-toi surprendre car il est fort possible qu'ils se présentent sur ton chemin comme par magie. Certains sont dissonants, il y a bien des faux-prophètes qui ont œuvré et écrit des textes, par eux-mêmes ou canalisés. Le public encore faible en discernement donne aujourd'hui plus de crédibilité aux médiums, comme nous en avons déjà parlé. Le médium ayant un don qu'ils n'ont pas, ils s'imaginent que ce qu'il canalise est vrai alors que c'est loin d'être toujours le cas. Donc tous les textes d'apparence sacrée, même lorsque le nom du Christ apparaît dedans, ne le sont pas toujours. Et la Bible n'offre pas que des cadeaux non plus. Certains sont bien empoisonnés. Ce livre a été par bien des endroits modifié par ces hommes fous de pouvoir de domination.
  • Je vois, oui. Merci du rappel car il est effectivement bon de toujours garder une distance critique devant ces diverses sources. As-tu d'autres conseils ?
  • Oui. Le principal c'est de ne jamais te positionner en autorité supérieure vis-à-vis de l'autre. Ce serait absurde du fait que l'autre est Dieu lui-même. L'autorité supérieure dans ce monde actuel est synonyme de pouvoir et de domination. Tant que l'autorité noble et juste - c'est-à-dire la hiérarchie de la Conscience - n'est pas rétablie au sens acceptée et comprise par tout un chacun, sois très précautionneux. La parole de vérité peut être perçue comme bien sévère et même si ce n'était pas ton intention, l'Autre peut souvent l'interpréter comme de l'autorité de domination. Lui rappelant ces mauvais maîtres à l'école qui ne savaient que donner punitions sur punitions pour faire rentrer dans les caboches des leçons à apprendre par cœur plutôt que de leur apprendre à réfléchir par eux-mêmes. De vrais crimes contre l'Esprit !
  • Cela est vrai, je comprends mieux cela maintenant. La Quête contient en ce mot la racine même du mot question. Alors empêcher l'enfant de se poser lui-même ses questions, le castrant ainsi de sa propre curiosité naturelle, a créé bien des dégâts !
  • Oui. Bénis tous ces professeurs ignorants et maladroits, la plupart ne pensaient pas mal faire. Considère chaque humain comme ton frère et lorsque tu lui parles, focalise-toi sur son âme, sur cet enfant-dieu qui dort ou qui s'éveille ou qui est déjà bien éveillé. Parle lui avec intelligence, amour, patience et démontre-lui les choses. Retourne ce qui était retourné chez lui, inverse ce qui était inversé. Parfois juste une ou deux phrases suffiront, parfois un bon coup de marteau vibratoire sera nécessaire.
  • Mais cela lui fera mal !
  • Oui, très. C'est pour cela que tu n'utiliseras pas tes armes magiques sur n'importe qui ni dans n'importe quelle condition. À l'image de cette île isolée de tout, il est préférable d'isoler une personne qui aurait besoin d'un tel coup de marteau quantique, loin de la foule qui ne comprendrait pas la violence de ton verbe à l'égard de cette pauvre personne en apparence. Car elle n'est pas pauvre si elle est prête à recevoir une telle semonce... Bien au contraire, son courage est grand. Agis donc comme un médecin, en huis clos. Secret professionnel ! Éthique ! Ne parle jamais de l'Autre autour de toi. Respecte une totale discrétion sur ce qu'il vit. Si tu parles de lui à tort et à travers, alors tu perdras sa confiance et personne ne viendra plus à toi jusqu'à ce que tu reviennes dans le juste chemin. Probablement dans une autre région, si la personne a déjà terni ta réputation dans son entourage. Les mauvaises nouvelles se propagent souvent bien plus rapidement que les bonnes ! Les gens sont friands des ragots. Et le chemin du mal étant plus facile à prendre que celui du Bien, il est fort possible qu'ils préfèreront entretenir les ragots d'une mauvaise réputation que d'arrêter l'incendie, ou alors trop tard, comme notre histoire de ce brave homme restaurateur dont nous avons parlé tantôt.
  • Oui. Les tristes histoires des hommes qui ne se parlent pas assez.
  • Observe aussi une règle avant d'agir avec l'Autre sur un registre initiatique : n'œuvre qu'avec uniquement ceux qui viennent à toi. Les autres, ce n'est pas leur heure ou ce n'est pas toi qui sera celui dont ils ont besoin pour faire leur prochain pas. C'est une question de vibration. Chacun vibre sur une certaine fréquence, et, comme un poste de radio doit se mettre sur la bonne fréquence pour capter la bonne émission, eh bien pour les êtres c'est la même chose. Ils vibrent sur bien des fréquences différentes et certains s'entendent et d'autres ne s'entendent pas. À tous les sens du terme. Donc il ne sert à rien d'essayer de te faire entendre par quelqu'un qui ne peut pas capter ta fréquence. Tu parlerais dans le vide, ou, comme on le dit, tu parlerais pour ne rien dire. Quant à ceux qui seront agressifs à ton égard, il ne sert à rien d'alimenter leur haine et leur propre souffrance. Comme le disait un sage homme, si quelqu'un te frappe sur la joue...
  • ... présente-lui ton autre joue.
  • Ce qui ne signifie pas être bête en te faisant frapper et encore frapper jusqu'à te retrouver à terre. Mais juste ne pas lui retourner son coup, ce qui le surprendra, même s'il ne le montre pas, même s'il te traite de lâche. Qui est le lâche ici ? Celui qui frappe ou celui qui ne frappe pas l'autre en retour ?
  • mmm... Comme ici l'autre est plus sage, étant un plus grand miroir que l'homme agressif, c'est l'homme qui traite de lâche l'autre qui déclare lui-même sa propre lâcheté. C'est subtil... Alors qu'en apparence des observateurs pourraient penser que l'autre est plus faible n'étant pas en mesure de se défendre...
  • Oui. Et en parlant d'observateurs, évite de leur faire perdre la face en public, ils ne le supporteront pas. Les gens de nature agressive qui cherchent la bagarre sont souvent des gens qui sont bien lâches. Ils ne s'attaquent ainsi à l'autre que s'ils ont la certitude de pouvoir gagner, donc s'ils estiment que l'autre est plus faible qu'eux. S'ils se retrouvent face à quelqu'un qu'ils estiment plus fort qu'eux, ils seront doux comme des agneaux à son égard. Les dominants sont par nature toujours aussi dominés. Ils ont souvent été violentés par un parent étant jeune et cette souffrance qui est en eux ressort souvent en reproduisant ce geste sur un être plus faible que lui. Ils manquent tant d'amour. Si tu savais combien de parents pleurent après avoir battu leur enfant. Ils savent consciemment qu'ils reproduisent un geste terrible, et n'arrivent pas à le dépasser. Ils pleurent en cachette, leur orgueil ne leur permettant pas de montrer ce qu'ils estiment être une faiblesse. Alors que s'ils faisaient preuve d'humilité, ils seraient bien plus forts et découvriraient en eux ce que le mot Libération signifie.
  • Alors, plutôt que de les frapper en retour, il serait préférable de leur dire "Je t'aime !" ?
  • Oui. C'est cela montrer l'autre joue. Manifester ta blancheur, ta pureté, et dire "Je t'aime ! Je comprends ta souffrance ! Ôh combien !". C'est avec un Verbe qui vibre l'Amour et la compassion que tu pourras alors pénétrer même la matière la plus dense, la matière la plus noire, la matière la plus pétrifiée également. Comme ton épée qui peut pénétrer le roc sans se casser.
  • Je vois. C'est donc cela que symbolise Excalibur. Un verbe qui peut pénétrer même la matière la plus dense, pour aller porter la Bonne Parole, la Bonne Nouvelle, à ce petit atome de conscience en l'autre, qui s'est construit tant et tant de carapaces et de murailles autour, et lui faire entendre : "Tu es Amour ! Tu es une âme ! Tu es Dieu !", afin que cela éveille en lui cette conscience endormie, conscience si petite en taille dans un corps, un atome. Un tout petit point, une toute petite graine, mais qui contient tellement ! Un point qui contient tout !
  • Tu as tout dit. Et même s'il ne l'entend pas instantanément, tu déposes en faisant cela une petite bulle d'Amour. Cette petite bulle d'Amour, un jour elle s'ouvrira en lui, plus tard, peut-être même dans une prochaine vie. Et à ce moment-là, même s'il ne se rappelle pas que c'est toi qui lui a dit cela, il aura une prise de conscience. Cette belle Lumière, ce grand Amour que tu as déposé silencieusement en lui, agira comme un terreau fertile pour faire grandir sa graine de Lumière et il saura quel geste faire pour aller, cette fois, dans la bonne direction, celle du Bien. Ce geste que tu fais ainsi, c'est le plus beau cadeau que tu puisses faire à l'autre. Sais-tu comment il s'appelle ?
  • ... Non.
  • En faisant ce geste de déposer ainsi cette bulle d'Amour, en y mettant dedans ton Verbe, quelques mots d'Amour qu'il ne souhaite pas entendre aujourd'hui, cette bulle qui éclora en lui plus tard, ce beau cadeau s'appelle : une Bénédiction !


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